ultime rhéteur
Je ne sais pas qui aura le dernier mot, et cela m’est bien égal.
De toute façon personne ne sera là pour l’entendre.
Je ne sais pas qui aura le dernier mot, et cela m’est bien égal.
De toute façon personne ne sera là pour l’entendre.
Parfois, j’ai la triste impression en discutant avec des gens, que les mots que nous utilisons ne signifie pas la même chose dans chaque esprit.
Je comprends bien le besoin du cerveau humain de combler un vide par une adaptation, une approximation personnelle. Cela semble assez naturel. Ce que je trouve plus problématique, ce sont les interlocuteurs qui restent figés sur une fausse interprétation, sans se donner la peine de comprendre qu’ils peuvent la corriger, la faire évoluer et ainsi faciliter le discours d’une part, mais surtout leur propre conception du monde d’autre part.
C’est un peu comme si, bien que les mots soient les mêmes, les concepts associés derrière étaient si différents, qu’il n’est plus possible de communiquer.
Peut-être que le monde dans lequel nous vivons, dans tous ces côtés que l’on aimerait voir disparaître, n’est finalement que l’amas des frustrations de la succession de générations humaines?
Et comment être assez fort.e.s pour d’une part arrêter d’en produire? Et dégager la montagne existante d’autre part? Le tout dans un temps record?
Si la résilience est la solution, la méditation ou les drogues douces sont certainement celles qui permettront de canaliser notre médiocrité.
Si, en plus, elles permettent de favoriser nos atouts, alors nous aurions une maigre chance.
Au commencement, les Humains souhaitèrent dresser une nouvelle ville qui tutoierait les cieux.
Incapables de l’imaginer eux-mêmes, ils demandèrent de l’aide aux Géants, qui acceptèrent bien volontiers.
Apres plusieurs années de labeur, lorsque les plans étaient dessinés, lorsque les premières tours se dressaient, les Lâches et les Envieux décidèrent de poignarder les Géants dans le dos, pour les faire disparaître et se glorifier de leur travail.
Ils ignoraient que les Géants avaient la peau si dure, ni qu’ils étaient immunisés contre le poison qui enrobaient leurs lames.
Attristés devant tant de petitesse, les Géants partirent pour construire une nouvelle ville avec les Méritants, pour y accueillir celles et ceux qui n’ont pas de toit. Rien d’ostentatoire, juste un lieu où il fait bon vivre et où le respect de chacun s’installe naturellement hors des rédactions inutiles.
Celles et ceux qui restèrent dans la première ville, se trouvant désemparés, incapables de faire perdurer l’œuvre commencée, se tournèrent alors vers les Nains. Ceux-ci, experts en mines, les convainquirent qu’il fallait creuser le sol pour trouver la richesse.
Bien loin de leur idéologie de départ, ils se mirent à créer des galeries tout autour, et même sous les tours.
Que deviendra ce peuple? Prendra-t-il conscience, trop tard, de ses erreurs ou finira-ta-il simplement écrasé par sa stupidité?
Je ne sais pas ce qui me rend le plus triste : savoir que nous courons à notre perte ou l’énergie que nous déployons pour y arriver le plus rapidement possible ?
Ce qui importe ce n’est pas quand
On se dit toujours qu’on a le temps
Ce qui importe ce n’est pas comment
Ce ne sont pas les moyens qui manquent
Ce qui importe c’est avant tout de trouver des excuses.
Si je dois vivre la fin du monde, je regretterai de ne pas avoir écrit mes mémoires.
Aujourd’hui c’est la fin du monde.
Je ne suis pas spécialement impatient en général
Mais j’aimerais quand même savoir à quelle heure c’est prévu
Histoire que je m’organise pour la suite.