Miroir temporel
Faire un enfant, c’est être prêt à se voir vieillir.
Faire un enfant, c’est être prêt à se voir vieillir.
Quand tu m’embrasses,
Toi, tournesol
Tourne le sol
Et je m’embrase
Et tes caresses
Tes doigts qui glissent
Sur ma peau lisse
Laissent des traces
Comme le soleil
Si sensuelles
Que je trépasse
D’allégresse
Quand tu m’embrasses
Toi, tournesol
Le soleil vole
Les heures s’effacent
Quand tu m’enlaces
Toi, tournesol
Tourne le sol
Et je m’embrase
Tu es promesse
D’aubes moins seules
Toi, tournesol
Moi, hirondelle
Tous deux pourchas-
-Sant le soleil
A la recherche
De l’éternel
Toi, tournesol
Quand tu m’embrasses
Tu es l’idéale complice
Plus efficace
Pour quitter le sol
Que les plus douces
Vapeurs d’alcool
Quand je rêvasse
A même le sol
Tu es merveille
Je me prélasse
Je me délasse
Sur ta corolle
Toi, tournesol
Moi, hirondelle
Quand tu m’embrasses,
Toi, tournesol
Tourne le sol
Et je m’embrase
Tu es réglisse
Tu es mélasse
Huile essentielle
Fleur de soleil
Tu es la seule
Qui m’émerveille
Une vue nouvelle
Dans mon précipice
Quand tu m’embrasses,
Toi, tournesol
Tourne le sol
Et je m’embrase…
Tu es d’ici.
Je suis d’ailleurs.
La géographie n’a pas sa place dans nos rêves.
Tu veux jouer avec moi ?
Le jeu s’appelle repousse tes limites
Tu peux boire jusqu’à plus soif
Manger à en crever
Repousser l’échéance
C’est la seule donnée
C’est la seule règle
Il faut veiller
Veiller à ne pas faire
A ne pas satisfaire
Ce que la raison impose
Le but c’est de garder la pose
A repousse tes limites
On ne suit pas les lois
On ne se suit pas soi
On écoute le défi
On cherche à tromper la mort une première fois
Tu veux jouer avec moi ?
Je te préviens c’est un jeu
Qui ne se joue qu’une seule fois
Quand tu passes aux aveux
Ça ne pardonne pas
Non ça ne pardonne pas
Repousse tes limites
C’est un jeu que tout le monde connaît
Auquel tout le monde participe
Dans lequel tout le monde se tait
Un jeu où tout le monde gagne
Avant d’avoir perdu
Est-ce que tu connais ce jeu ?
Est-ce que tu connais ce jeu ?
Repousse tes limites
C’est vivre tant que l’on existe
Dormir sur ses deux oreilles
Se faufiler dans les failles
Avant qu’on les colmate
Faire en sorte que demain
Paraisse très incertain
C’est notre façon de vivre
C’est notre façon d’être
La punition de notre ivresse
La persuasion de nos caresses
Est-ce que tu connais ce jeu
Que l’on nomme chez les élites
Repousse tes limites
T’en souviens-tu un peu ?
C’est notre façon de faire
C’est notre façon d’être
Tout foutre en l’air
Sur quelques mètres
C’est notre façon de faire
C’est notre façon d’être
Tout foutre en l’air
Sur quelques mètres
Sur quelques mètres…
La vie ici
Et la vie ailleurs
Sont-elles si différentes
Pour que l’on n’y accorde pas la même valeur ?
L’hiver, quand la nuit rêve
On peut entendre la neige tomber sur les trottoirs.
Le seul apprentissage qui ne se termine jamais, c’est celui de la souffrance.
Avant il y avait des réseaux de conteurs.
Maintenant il n’y a plus que des compteurs en réseaux.
Si la vie ne tient qu’à un fil,
Le bonheur ne tient qu’à un cheveu.